jeudi 10 mai 2007

Jennifer, ou l'amour du risque


Elles sont déjà assises par centaines dans une des salles du Doral, attendant le show d’ouverture : le spectacle de Suzanne Westenhoefer, humoriste lesbienne dont je n’ai jamais entendu parler. Mais c’est vrai que l’humour fait partie des choses difficiles à transposer dans une autre langue.

Jennifer est super canon. Elle est jamaïcaine et vit à LA. Et elle est assise à côté de moi. C’est la troisième fois qu’elle vient au Dinah Shore. Elle est venue avec deux amies qui sont en couple. Jennifer aime être en bikini sur le bord de la piscine, danser et être entourée de lesbiennes comme elles pour faire la fête. « Même quand j’étais en couple, je venais ici seule », me dit-elle.



Terrie me rejoint. Je présente Jennifer à Terrie, Terrie à Jennifer. Terrie lui dit que je suis une « baby-dyke » (bébé-gouine), qu’elle savait que j’étais lesbienne avant même que je le sache. Je me sens comme un têtard qu’on jette à l’eau. « J’ai invité Céline pour qu’elle se fasse sauter (désolée, j’ai pas trouvé plus élégant comme traduction). » Jennifer répond : « C’est marrant, mes amies m’ont invitée pour la même raison. » C’est quoi ce piège ? Jennifer était à La Nouvelle-Orléans en février dernier, elle va en France cet été. Je reviens de La Nouvelle-Orléans, je retourne en France cet été. Elle a aussi une chambre au troisième étage du Doral. On s’échange nos emails.

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