Roberta et Galina repartent ce soir chez elles à San Jose. Roberta nous invite au resto. De la terrasse, le défilé de goudous continue. Roberta invente un anniversaire bidon pour le serveur pour avoir droit au gâteau maison. On tire à la courte paille. C’est celui de Galina. On se prend en photo, on déconne, je tousse. Sur la route de l’hôtel, Roberta fait un brusque demi-tour. C’est dimanche, mais elle n’a pas été à l’église aujourd’hui. Elle donne un billet à une fille qui, visiblement, dort dans la rue, lui lance un « God bless you ».
Roberta est une femme d’affaires. Elle est dans l’immobilier, gagne bien sa vie, a des enfants d’un précédent mariage et même des petits-enfants. Et le dimanche, elle va à l’église. Elle est conventionnelle dans presque tout, sauf dans sa sexualité. J’aime ce genre de personnage qui vient briser les clichés et rappeler que le monde est bien plus compliqué qu’il n’en a l’air. Le monde est plein de nuances et de subtilités. Trop pour enfermer les gens dans des cases.
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